Les réseaux sociaux et les jeunes

Lorsqu’on parle d’éducation par les médias, on entend l’utilisation de films, émissions de télévision et de radio, journaux, magazines, affiches publicitaires, etc. comme auxiliaires d’enseignement : projection d’un documentaire scientifique, visionnement d’un film en classe d’histoire, de religion ou de morale pour traiter d’un thème particulier, utilisation d’articles de journaux pour aborder certains aspects de l’apprentissage de la langue maternelle ou de la langue seconde, etc. L’éducation par les médias renvoie ainsi à une pédagogie du soutien, où les productions médiatiques sont au service de l’enseignement des matières scolaires.

Dans le cas de l’éducation aux médias, la perspective est tout autre : ce sont les médias qui deviennent eux-mêmes l’objet d’étude. Ils sont abordés comme constituant un domaine spécifique et autonome de connaissances sur lequel porte l’enseignement. Il s’agit alors de travailler sur les productions médiatiques elles-mêmes, sur leur origine et sur la manière dont elles sont construites, diffusées et consommées. De s’interroger sur les modalités de réception des messages des différents médias et chercher à comprendre la nature de leurs effets en commentant et en se prononçant sur les idées, les valeurs et les points de vue qu’ils véhiculent. Convier l’élève à une démarche d’éducation « aux » médias, c’est l’amener à s’interroger sur la nature des relations que nous établissons avec les médias, individuellement et collectivement."

Source: Vie pédagogique, n° 140, septembre octobre 2006 , « Médias : Les nouveaux enjeux » dans http://mlopes.eklablog.com/jacques-piette-a105732074.

Je vais détailler les différents points de l'approche de Jacques Piette:

1/Le langage:

"L'identification et l'analyse des éléments qui constituent les messages médiatiques.

Dans le cas d'un réseau social de nombreuses informations circulent, elles sont postées par des utilisateurs via de nombreux sites.

Le langage du réseau en lui même est neutre afin que chacun puisse facilement personnaliser son mur, s’approprier des éléments extérieurs, "poster" avec facilité des pensées, des images, des reportages.

Il s'agira de décrypter à l'intérieur même du réseau social les messages transmis via les différents supports, et de faire la part des choses en fonction de la provenance de l'information."

2/Technologies:

"Il s'agit d'une prise de conscience des limites et des contraintes d'un choix technique, de son incidence sur les contenus et leur traitement sur la perception et la compréhension du message médiatique."

Dans le cas d'un réseau social la transmission de données est facilité de plus il est possible d'ajouter sa manière de percevoir le média que l'on va poster, de plus le réseau est sur internet la diffusion se fait au sens large, il va donc être possible d'avoir de multiples interprétations pour un même médias par le biais de commentaires et si l'on a pas limité l’accès à ce média.

3/Représentation:

"Prise de conscience du principe de non transparence des médias. Saisir que les représentations produisent des effets sur les connaissances, les opinions et les émotions."

Cet élément est en lien avec les disposition technologiques des réseaux sociaux, toutes les informations diffusées peuvent être commentées et des points de vue influents sur la manière d’interpréter un message médiatique sont souvent poster via les "commentaires".

Il s'agira de se poster de manière objective face à l'information "postée" et ensuite avoir conscience du principe de non transparence du média en lui même, avoir conscience que de manière identique à la personne qui a postée le média et l'a commenté, les personnes qui ont crées le média ont un point de vue qui a influencé la production du message.

4/La typologie:

"Comprendre que les documents médiatiques peuvent être classés en différentes catégories suivant leurs contenus, leurs genre, il faut prendre conscience du caractère relatif de toute classification".

Pour les réseaux sociaux les classifications sont faites d'un point de vue subjectif, celui qui poste l'information et qui la diffuse via son mur ou même via la mur de quelqu'un d'autre.

Il faut donc d'abord comprendre pourquoi ce type d'information est posté et par qui et ensuite comprendre le média en lui même, pourquoi est il présent? Quel message est transmis?

Une problématique autre est présente au sujet des médias postés sur les murs, s'agit-il d'un information ou d'une intox, le commentaire est-il sarcastique?

Il existe en fait dans ce cas aussi une relativité supérieure aux classification, celles de l’interprétation, de l'utilisation libre et celle du commentaire accompagnant le média.

5/Public:

"Comprendre comment on donne du sens à un document médiatique, se percevoir en tant que public cible".

Il est clair que les réseaux sociaux comportent deux grand types de diffusion des médias; ceux qui nous sont adressés directement par le biais d'amis et postés soit par messages privés où sur notre mur. Et ceux qui apparaissent sur la page d'accueil, lieu où sont regroupés tout les messages, les médias postés par nos amis.

On peut donc être une cible indirecte sachant qu'avant tout sur un réseau social, sur internet en général l'objectif est que le média soit vu par le plus grand nombre en vue la plupart du temps d'en dégager des bénéfices.

Il est possible que ce soit sans but lucratif pour un sondage par exemple mais il faut avoir conscience que la plupart du temps le fait de réagir sur un média posté sur Facebook(c) via You tube(c) par exemple génère des bénéfices à la personne qui à mit ce média sur le site.

6/Les producteurs:

"Connaitre le monde de la production médiatique, qui intervient dans la production du message, quels sont les détenteurs des médias?"

Tout détenteur et/ou créateur d'un média a un point de vue, cette perception se répercute de manière consciente ou non sur le message transmis et la manière avec laquelle on l’interprète. Cela est la même chose avec la personne qui poste le média sur son mur elle le poste et donne son point de vue.